Exhumer les morts, nettoyer leurs corps, changer leurs habits, puis les enterrer à nouveau : ce rituel – appelé Ma’nene – est organisé chaque année par les Torajas, un peuple indigène, sur l’île indonésienne de Sulawesi. L’objectif : montrer aux défunts qu’ils les aiment et obtenir ainsi une bonne récolte de riz l’année suivante.
La plupart des Torajas (les "gens d’en-haut") vivent dans une région montagneuse située au sud de Sulawesi, l’une des principales îles de l’archipel indonésien. Ils seraient près d’un demi-million à vivre dans cette zone. Plus de 80 % des Torajas sont protestants ou catholiques, les autres étant musulmans ou animistes, bien que 85 % de la population soit musulmane en Indonésie.
Cette particularité s’explique par le travail réalisé par des missionnaires néerlandais dans cette partie de l’île au cours du XXe siècle. Beaucoup de Torajas continuent néanmoins de respecter l’Aluk To Dolo (la "voie des ancêtres"), un système de croyances accordant une grande importance aux ancêtres, notamment avec le rituel Ma’nene ("faire quelque chose pour les grands-parents"). Celui-ci est célébré tous les ans au mois d’août – ou de manière plus épisodique – dans différentes localités où vivent les Torajas.
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